Dans la nuit du 26 au 27 février, tous les cinéphiles ont sorti le popcorn (une fois n’est pas coutume) pour assister à la 89ème cérémonie des Oscars, rediffusée sur Canal +. Comme l’année dernière, l’équipe de Jollies s’est vaillamment tenue à son poste tout au long de la nuit pour suivre cette soirée qui a eu son lot de surprises.
Cette année, Laurent Weil et Didier Allouch, les journalistes de Canal + chargés de suivre et commenter la soirée pour la télévision française étaient accompagnés par Jérome Commandeur. Le comédien a présenté la cérémonie des César ce vendredi et s’est empressé de se rendre à Los Angeles pour assister les deux journalistes, comme sa mine fatiguée pouvait en témoigner. Bien qu’il ait pris un peu de temps pour prendre ses aises sur le tapis rouge, sa présence a été la bienvenue pour ajouter une touche d’humour à ces deux heures de rencontres avec les plus grandes stars du cinéma mondial. Entre selfies avec Isabelle Huppert et Casey Affleck, railleries et fou rires inattendus, Jérome Commandeur a détendu l’atmosphère sur Hollywood Boulevard.
Les trois hommes ont eu la chance de parler avec Thierry Frémeaux, le sélectionneur du Festival de Cannes, Casey Affleck, Denis Villeneuve, le réalisateur de Premier Contact, l’équipe du film Moonlight, et bien entendu, Isabelle Huppert, en lice pour le prix de meilleure actrice. Andrew Garfield, nommé pour le film Tu ne tueras point de Mel Gibson et actuellement au cinéma dans Silence de Martin Scorsese, a souhaité faire passer un message de paix lors de son interview avec Canal+ : « I think violence is a lack of imagination. » (ndlr : Je pense que la violence est un manque d’imagination.)
La cérémonie des Oscars a beau être dédiée au cinéma, la mode y tient une place majeure et tout particulièrement au moment où les stars font leur entrée dans le Dolby Theater en passant par le très long tapis rouge de 154 m. Hier soir, ce sont les robes de Jessica Biel, Salma Hayek, Emma Stone, Brie Larson qui nous ont fait le plus d’effet. Le noir et l’or sont les couleurs qui ont fait sensation sur le tapis rouge.
Meilleur film : Moonlight, de Barry Jenkins
Meilleur réalisateur : Damien Chazelle pour La La Land
Meilleur acteur : Casey Affleck dans Manchester by the sea
Meilleure actrice : Emma Stone dans La La Land
Meilleur acteur dans un second rôle : Mahershala Ali dans Moonlight
Meilleure actrice dans un second rôle : Viola Davis dans Fences
Meilleur scénario original : Kenneth Lonergan pour Manchester by the sea
Meilleur scénario adapté : Barry Jenkins pour Moonlight
Meilleur film étranger : Le Client de Asghar Farhadi
Meilleur film d’animation : Zootopie
Meilleur documentaire : O.J. : Made in America
Meilleure photographie : Linus Sandgren pour La La Land
Meilleur montage : John Gilbert pour Tu ne tueras point
Meilleurs décors : David Wasco et Sandy Reynolds-Wasco pour La La Land
Meilleure création de costumes : Colleen Atwood pour Les Animaux Fantastiques
Meilleurs maquillages et coiffures : Suicide Squad
Meilleur montage son : Premier Contact
Meilleur mixage de son : Tu ne tueras point
Meilleurs effets visuels : Le Livre de la Jungle
Meilleure chanson originale : « City of Stars » de Justin Hurwitz pour La La Land
Meilleure musique de film : Justin Hurwitz pour La La Land
Meilleur court-métrage de fiction : Sing
Meilleur court-métrage d’animation : Piper
Meilleur court-métrage documentaire : The White Helmets
La présentation de la cérémonie était confiée à l’animateur de télévision Jimmy Kimmel. Il a teinté son discours de nombreuses références allant à l’encontre de Donald Trump. Parfois trop. C’était attendu mais davantage de finesse aurait été bienvenue. La meilleure vanne sur ce thème qui semble inépuisable s’est faite sur Twitter lorsque le présentateur a twitté en direct :
Dans un tout autre registre, c’est le discours de Viola Davis, lauréate de l’Oscar pour la meilleure actrice dans un second rôle, qui nous a le plus marqué. Elle a rappelé, grâce à un discours empreint d’une très grande émotion, que les artistes de l’industrie du film sont les seules à célébrer la vie en exhumant les histoires des morts qui sont les plus riches.
La cérémonie des Oscars s’est terminée sur un imbroglio complètement inattendu. Alors que Warren Beatty était chargé avec Faye Dunaway de remettre l’Oscar du meilleur film, ces derniers ont désigné La La Land vainqueur à la place du film de Barry Jenkins Moonlight. L’équipe du film de Damien Chazelle a commencé ses remerciements quand l’un des membres de la sécurité s’est rendu compte que le papier indiquait Moonlight et non La La Land. Ascenseur émotionnel pour l’équipe de La La Land qui a remis alors à celle de Moonlight l’Oscar tant attendu. Warren Beatty a par la suite expliqué que son enveloppe indiquait « Emma Stone, La La Land« , c’était donc une confusion d’enveloppes car celle-ci concernait le prix de meilleure actrice. Jimmy Kimmel a voulu prendre la faute et a juré de ne plus jamais revenir mettre le bazar aux Oscars.
Crédit image à la une : Animation world network
Pauline THURIER
Une réflexion sur “89ème cérémonie des Oscars : le récap’ de Jollies Magazine”